400·000 mort·e·s par jour à Concarneau

Rédigé le 25/09/2020
Néo ...


Le 25 septembre 2020, c'est officiel la mort régnait su Concarneau (29). Ce n'est ni la peste, ni le COVID qui en auront été responsables. Une coalition internationale d'intérêts financiers se sera organisée pour capturer et éliminer des populations entières. Un drame, autant qu'un carnage pour ce port de France. Quel mal aujourd'hui s'insinue-t-il au point de faire un si grand nombre de victimes, davantage même que le COVID ?


La PÊCHE


On manifestait dans un premier temps à Concarneau pour soutenir la pêche locale qui se sentait dépossédée de sa manne avec l'appareillage du SCOMBRUS. Ce qui serait drôle si cela n'était pathétique pour une pêche locale française qui contribue tout autant à la surpêche puisque de toute manière il n'y a plus rien à pécher dans l'océan. Et la population d'individus poissons ne cessant de décroître dramatiquement, les dauphins se voient obligés de prendre des risques pour se nourrir en suivant les derniers bancs de poissons et, de fait, sont extraits de l'eau par les filets pélagiques.
Donc oui, la pêche locale contribue à ce drame de surexploitation des fonds marins et le fait que son activité cesse nous oblige, en terme de compassion, non à en regretter sa fin annoncée mais à participer à la reconversion de tous ces professionnels de la mer qui pourraient très bien se reconvertir dans l'algoculture, ou encore devenir récolteurs de plastiques (Camille 😉)


Dans un deuxième temps, des meurtriers à grande échelle inciteraient même à la révolte politique. Ce jour aura été baptisé le SCOMBRUS (nom scientifique des poissons de l'espèce des maquereaux) dont les capacités de prélèvement dans ses filets est de 400.000* individus par jour. Si l'on établit à 4 jours par semaine les prises, cela fera un total de 83·200·000 individus extraits de leur milieu par an pour ce seul bateau.
Or, ce genre de bateau n'existe que parce qu'il est financé, entre autre par l'Europe, à grand coup de subventions payées essentiellement par les impôts des citoyen·ne·s.
Dans le constat du drame de la surpêche, s'il faut un vrai système mafieux et capitalistique d'aspiration de mannes financières institutionnalisées, que sont des sociétés comme FRANCE PELAGIQUE, il faut aussi des consommateurices décérébrées, incapables de faire le lien entre leur assiette et l’assèchement des fonds marins.
Le système d'exploitation des animaux marins, en les considérant comme ressource est une aberration en soi qui mérite un moratoire. Nos sociétés n'ont aucun besoin de la protéine animale, qu'elle soit terrestre ou marine, pour survivre. Ce qui n'est probablement pas le cas de sociétés n'ayant que ce moyen de subsistance. Hormis ce cas de figure, laisser le SCOMBRUS quitter le port est criminel et les États en sont complices. Le boycott seul des poissonneries ne suffira pas à arrêter l'hémorragie pélagique. C'est premièrement  une décision au plus haut niveau politique et international qui devra arrêter la construction de ces usines à souffrances et deuxièmement des actions de la part des associations animalistes et de défense de l'environnement qui auraient toute la légitimité pour contrecarrer les desseins du capitalisme d'extraction, en bloquant les bateaux aux ports.


 

 

Quelques données concernant la pêche.

 












(*) Le nombre d'individus poissons à été calculé sur la base de poissons d'une moyenne de 500g, 4 jours de peche en mer par semaine durant 52 semaines. Si les poissons sont moins lourds, ils sont plus nombreux, donc ce sont davantage d'individus en souffrance.