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Attention ! l'émission que vous êtes sur le point d'écouter est issue de réflexion personnelles et ne prétend pas délivrer une vérité générale.

Précédemment dans Chronique éthique :

Dans notre dernière chronique on a...
« ah oui... d'accord. Donc maintenant y a même plus de formule de politesse. Ni bonjour ni merde je démarre et t'a qu'à t'accrocher.

Bonjour
« ahhhh ! Il a dit bonjour ! Loser ! »

Dans notre dernière chronique on a donc vu que les contexte de limitations de ressources mènent à la compétition et donc aux oppressions systémiques.
« alors non. Je suis désolé mais tu nous a dit que ça menait aux oppressions systémiques mais tu ne l'as pas démontré »
Justement c'est ce qu'on va faire cette fois ci.
En revanche là ou j'ai menti sur la marchandise c'est que j'ai parlé des ressources du mal mais je n'en ai présenté qu'une.
« bououhhh »
« bouhouhou ! Nan mais c'est parce que dans la chronique d'avant... Nan toujours pas ? Mais sérieux quoi» [claquement de porte]
Mais il y a également l'ignorance et le dogmatisme.
L'ignorance c'est juste l'absence de savoir. Donc à part pour celleux qui ont une mémoire génétique on commence touste par là.
« eh psst au cas où t'aurais pas compris, ça n'existe pas »

Mais l'ignorance c'est pas trop notre truc. On aime bien savoir, comprendre le monde et c'est plutôt une bonne chose car pour assurer sa survie, mieux vaut être capable de s'adapter à son environnement et donc savoir de quoi il est constituer. Pour répondre à ce manque, on va donc recourir à 2 méthodes :

la première c'est l'acquisition de connaissance qui repose sur une méthodologie scientifique. On observe un phénomène, on émet une hypothèse on crée un protocole afin de tester l'hypothèse, on reproduit l'expérience un grand nombre de fois, on analyse les résultat et on test les différentes variables pour comprendre quel facteur amène quel conclusion.

et la 2eme sur les croyances. C'est à dire s'imaginer une explication et décréter que c'est la réalité. Et ça c'est du dogmatisme.

C'est quoi cette odeur ? Ça sent le carburant non ?

Exact c'est moi ! Antith éthique gardien de la neutralité, seigneur de l'opposition, et maître des trolls ! Votre foi en la science n'est qu'un dogmatisme de plus pour cacher l'ampleur de votre ignorance. Vous pensez savoir mais vos dites conclusions restent des présomptions qui n'ont comme position rationnelle que le doute. On ne peut être sur d'une connaissance à 100% donc tout savoir est une forme de croyance. Vous avez juste remplacé vos clergés par des laborantins autoproclamés mais vous remettez votre confiance entre leurs mains. La science prouve d'ailleurs constamment qu'elle avait tort.

« alarme »

Qu'est ce que c'est que ça ?!

« Fulbert éthique assistant·e argumentatif et débunkeur·se.

Qu'est ce que tu veux ? Comment oses tu m'interrompre ?

« Mon rôle est de débusquer les biais et sophisme dans les discours. Vous avez 7 nouveaux sophismes :
1• La science n'est pas un dogme mais une méthode d'acquisition du savoir.
2• Les conclusions apportées par la méthode scientifique permettent de diminuer le doute
3• Douter de tout de manière égale est dogmatique
4• Ce n'est pas parce qu'on ne peut pas être sur d'un savoir à 100 % que les hypothèses concurrentes sont plus valables
5• La science n'est pas une religion puisqu'elle repose sur des faits observables et cohérents entre eux alors que la religion repose sur la foi et donc l'absence de preuve.
6• La science arrive a prouver qu'elle a tort parce que justement sa méthode est impartiale, reproductible et efficace. Il n'y a d'ailleurs que la science qui permet de trouver ses erreurs.
7• Ces erreurs sont très souvent dues à un non respect de la méthode scientifique.

« Waou comment il l'a trop cassé. On fait quoi maintenant ? »
« dimension lexicale »
« Oh nan mais ça va être à chaque foiiiiiiiiiiis ??!!! »

Dogmatisme : en philosophie Caractère des doctrines philosophiques qui affirment certains principes, certaines vérités.
(Par extension) (Péjoratif) Disposition à donner à ses opinions, à ses raisonnements un caractère affirmatif, impérieux.

« C'est déjà fini ?

La question qu'on peut se poser c'est...
« Pourquoi les interrupteurs sont difficiles à trouver quand on est dans le noir ? »
Non.. C'est comment la compétition le dogmatisme et l'ignorance s'articulent pour créer les discriminations ?

La compétition, due aux ressources limitées, va nous pousser à développer des comportements individualistes. On cherche à s'approprier autant de ressource que possible afin d'être sûr de survivre. Mais nous sommes des êtres sociaux et notre survie dépend du groupe. Or la survie du groupe dépend entre autre de la collaboration de ses membres et donc de l'empathie qu'iels ont les un·e·s pour les autres. C'est parce qu'on comprend et qu'on prend en compte les besoins et les envies des autres qu'on arrive à vivre ensemble.
« Attend je vais donner un exemple parce que là c'est un peu confus quand même :
Tu vois quand tu urines sur la cuvette des chiottes parce que t'as la flemme de t'asseoir ? Ben c'est relou pour les autres membres de ta famille. Donc au bout d'un moment on risque de te faire comprendre que c'est pas aux autres de nettoyer et baisser la cuvette. Ce qui va te pousser à arrêter de jouer les arroseurs automatiques et adapter ton comportement aux autres pour ne pas leur nuire. »
« c'était pourri comme exemple »
« Tu dis ça parce que t'es concerné ? »

Tout ça pour dire que notre empathie va nous faire culpabiliser des nuisances qu'on cause à autrui. Or on ne peut pas se percevoir comme quelqu'un.e de mauvais selon nos valeurs. Une solution est donc de trouver des raisons qui vont pouvoir justifier ces inégalités et sauver notre représentation positive de nous même.
« n'ayez crainte ! Je suis cap'taine méritocratie ! Laissez moi faire je m'occupe de votre dissonance cognitive. Vous reprendrez un peu d'égocentrisme avec votre biais d’auto-complaisance ? »
An mais voilà on comprend plus rien là.
« ah ben il fallait suivre à l'école mon grand »
« je sens qu'il va pas finir la chronique lui »

Bon, la méritocratie c'est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite. Celui-ci est fondé sur la reconnaissance de la valeur par les diplômes, l'expérience, les qualités, les vertus.
« C'est chouette hein ? »
Ben pas tant que ça. La méritocratie va donner l'illusion de l'égalité des chances, sans pour autant compenser les inégalités de départ. C'est comme considérer que l'accès aux études supérieures est égalitaire parce que les critères d'admissions sont les mêmes pour tous, alors que les conditions d'apprentissage, l'autonomie financière permettant de faire des études, la culture de l'ambition, la confiance en soi proportionnelle au soutien de l'entourage et son statut... ne sont pas les même pour tout le monde. On prétend à un système juste en responsabilisant les individus sur leur incapacité à tirer profit de cette dites égalité.
« c'est carrément de la merde en fait ?

« Chez réplique éthique, nous défendons l'idée selon laquelle la méritocratie est un facteur d’inégalité qui se présente comme un système égalitaire. »

« C'est ça c'est de la merde, Il est passé ou l'autre ? »
Quant au biais d’auto-complaisance, c'est le fait de s'attribuer ses réussites et d'accuser les autres de ses échecs.

Ce système de mérite va donc être nourrit par le dogmatisme. On va réduire certaines populations à des caractéristiques ou stéréotypes, ce qu'on nomme l'essentialisme.
Cet essentialisme va servir de critère pour hiérarchiser les populations et justifier le fait que les plus capables ou perçu comme les plus capables sont les plus méritants et donc ont droit à plus que les autres.
Et voilà plus besoin de culpabiliser du fait de s’accaparer les ressources, on vient de créer un système qui rend tout ça acceptable. Le plus étonnant est d’ailleurs la compatibilité de cette organisation avec l'héritage qui va favoriser la reproduction sociale. C'est a dire le maintient transgénérationnel des privilèges. Pourtant l’héritage est antagoniste au mérite
« C'est pas beau tout ça ? Ne me remerciez pas je ne fais que mon devoir»
« Mais si c'est génial dis donc. Choppez le ! »

Ces critères discriminants sont souvent le fruit d'erreur logique et d'ignorance. Par exemple on va estimer que les poissons de souffrent pas puisqu'ils ne crient pas. Que si les hommes dominent les femmes c'est bien que les femmes doivent être dominées, que si les personnes dont on se moquent ne réagissent pas c'est qu'elle ne comprennent pas qu'on se moquent d'elle ou encore que si les SDF vivent dans la rue c'est par amour des bancs publiques.

Au même titre que nous avons besoin de bienveillance pour détruire la compétition et les problème qu'elle entraîne, nous avons besoin d'esprit critique pour lutter contre le dogmatisme, protéger et développer correctement nos réflexions, mais également de connaissances solides pour pouvoir baser nos analyses sur des faits et non sur des suppositions.
« ou sur des chaussettes »
« hein ? »
« ben oui on va pas baser nos réflexion sur des chaussettes ça a pas de sens »

En gros on commence tous en étant ignorant dans un contexte compétitif avec un cerveau biaisé qui va favoriser le dogmatisme. Quand on voit ça, on comprend pourquoi ça a mal tourné.

La lutte contre le dogmatisme et l'ignorance est de taille car il est plus facile de croire que de chercher à acquérir des connaissances. Il est aussi difficile de savoir qu'on ne sait pas quelque chose. De la même manière, déceler ses erreurs de logique nécessite d'avoir de la méthodologie.

Maintenant que nous avons fait le tour des facteurs des création d'oppression, nous allons pouvoir nous pencher sur l'architecture des oppressions mais ça ce sera dans la prochaine chronique.

On sera amener à reparler de compétition de dogmatisme et d'ignorance quand on abordera les problèmes qu'on peut trouver au sein des milieu militants.

En attendant prenez votre B12
« Au secours à moi !»
« Mais reviens on veut pas te faire du mal, on veut seulement d'éduquer !»

Merci à Néo pour sa confiance ainsi qu’à Bab et Dogbee pour les musiques
je vous dis à bientôt sur la page de Réplique éthique, au détours d’une action
D’ici là je vous souhaite un bonheur maximal, une souffrance minimale et une lutte efficace.