10/04/2021

Entretien avec L'1consolable

Temps d'écoute : 140'14

 

L'1consolable, Rappeur pleinement politisé, dont le nom même annonce l'engagement sans faille tel qu'on peut le lire dans sa bio :

L’1consolable refuse de se consoler de ce dont il n’y a pas matière à se consoler: le sort réservé aux dominé-e-s par une organisation sociale capitaliste, raciste, sexiste et spéciste, prête à tout pour se perpétuer et conserver ses privilèges.

Auteur, compositeur et interprète de ses morceaux, L’1consolable rappe, sur de bons vieux breakbeats hip-hop teintés de jazz, de folk et de musiques du monde, la violence d’une société qui la pratique au quotidien tout en la prêtant à ceux qui se retournent contre elle.

Afin de conserver une totale liberté de ton et de propos, L’1consolable autoproduit et autodistribue tous ses opus, et recourt volontiers au financement participatif auprès de ses auditeurs et auditrices lorsqu’il le faut, pour peu que cela lui permette de continuer à se passer de tout financement d’Etat ou d’entreprises privées.

Dans cet entretien Naïm évoque les luttes sociales, la convergence, les oppressions et les violences policières.
Je suis empuissantisé par les luttes, j’y trouve une forme de joie malgré les nombreuses défaites […] et toutes sortes de traumatismes. Se consoler ce serait renoncer.
Nous évoquons le rapport des militant·e·s à la lutte :
 
La ritualisation et l'autofascination nous perdent face à la guerre stratégique du pouvoir qui s'adapte. Parfois on n'est pas assez rapides.
J’essaye d’être radical mais il faut toujours avoir conscience qu’on a pas fini de cheminer, qu’il nous reste énormément de bagage intellectuels ou affectifs.
Nous y abordons aussi l'antispécisme:
 
Mon antispécisme serait politique et collectif, plus qu’individuel ne relevant que d’une éthique individuelle qui confine à la pureté.

L’1consolable prépare son prochain album, LE DROIT AU BRUIT.

Rencontre avec le beatmaker Tideux, Le Droit Au Bruit est un cri musical qui porte les voix des dominé.e.s s'insurgeant contre le sort qui leur est fait.
brutalité quotidienne du capitalisme, violence spéciste, mais aussi hommage aux luttes et musiques passées puisque le disque est aussi une ôde à la soul des 70's. Le droit au bruit d'un vinyle qui craque, le son chaleureux des orgues Hammond de l'époque, le groove de rythmes qui donneront bientôt naissance au rap. Le tout nous est décrit comme lumineux, intimiste, et brutal comme le découpage frénétique des samples opéré par Tideux.

Pour soutenir la fabrication du disque, l’1consolable lance une participation sur ULULE qui se termine le 2mai. Le lien est sur la page du podcast de l’entretien Encore 4000€ à récupérer

 


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Les références de l'entretien :

  • Matthieu Rigouste

  • La force de l'ordre, Didier Fassin

  • Flic : Un journaliste a infiltré la police,  Valentin Gendrot

  • Races,  Sarah Mazout

  • L’ennemi principal #2 Penser le genre, Christine Delphy

  • Le rap une esthétique hors la loi, Christian Béthune

  • Pour une esthétique du rap, Christian Béthune

  • Un eternel treblinka, Charles Patterson

  • Emmanuel todd et Typhaine Lagarde

  • Les diplomates, Baptiste Morizot

  • Raviver les braises du vivant, Baptiste Morizot

  • Une écologie décolonisée, Malcom Ferdinand

  • 12 décembre, une manifestation sabotée, Mediapart