01/09/2021

Se former à la désobéissance civile #1

Lors du Week-End  Antispé organisé par le Collectif Antispéciste, une de ces formation a été organisée et nous y avons posé notre micro.  Vous allez entrer au coeur de la réflexion et la vivre vous-même. Objectif : vous permettre demain de devenir plus impactant encore avec le minimum de risque pour vous ou votre groupe.

A la fin du podcast, Joy prend comme tres intéressant exemple de désobeissance civile l'action FREE THE MBR BEAGLES - France

 
Temps d'écoute : 72'06


 

L'activisme et ses risques

Les militant·x·tes pour une justice sociale doivent en permanence se questionner sur leur modalités d'actions. Une action, quelle qu'elle soit a des implications. Une action militante c'est par essence une opposition à un ordre établi, une norme. Cette norme est protégée par une force de repression qui a pour mission de contraindre les corps et les esprits, ainsi que les préparer au redressement par l'action de la justice. Être militant·x·tes et lutter pour une justice sociale c'est donc se mettre face à un système qui désignera chacun·x·e comme opposant·x·te avec la volonté de le·la réduire au silence pour protéger la culture dominante.

Etre activiste c'est donc par essence prendre des risques judiciaires, physiques et psychiques. La question est donc comment pouvoir agir en subissant le moins de risque possible ? Comment avoir de l'impact sans perte d'effectif pour conserver la force d'action ?

L'histoire de l'activisme nous montre que, en fonction des époques et des actions choisies, les conséquences ne sont pas les mêmes pour les activistes. D'un simple contrôle d'identité, il arrive que le système se protège à grand renfort d'amende ou même d'emprisonnement, une repression qui cherchent à rétirer tout moyen d'action.

  • Jusqu'où doit-on aller pour contraindre le système à sa transformation au nom de la justice ?
  • Quel action donnera l'impact maximum en fonction de l'objectif choisi ?
  • Qui se sent plus à même de prendre en charge tel ou tel rôle ?
  • En fonction de quelle compétence ou de quel niveau d'assurance personelle ?
  • Savons-nous ensuite quelle posture conserver qui nous protège  autant qu'elle protège les copain·x·nes ?
  • Que considère-t-on comme violent ou non-violent ?
  • Quels sont les droits face  à la police, la justices ?
  • Qui peut nous défendre et comment s'organiser dans sa défense ?

Ces questions doivent émerger constamment dans un processsus activiste qui implique des notions d'éthique, à minima en terme utilitariste. Générer le  moins d'aléa ou de souffrance et le maximum de bénéfices pour la lutte. Nous ne sommes certains de nous individuellement que lorsque nous sommes en phase avec le collectif et c'est dans le collectif que cette culture de reflexion doit s'exprimer. Pour gagner cette culture, il faut mettre en oeuvre une reflexion qui permet de developper l'esprit critique. Sortir des seuls reflexes d'indignation, de passions ou de colère pour agir au mieux des intérets des opprimé·x·ées. Pour cela, il existe une méthodologie que l'on peut apprendre. C'est la raison pour laquelle, le collectif des désobéissants a été créé il y a 10 ans et qu'il donne régulièrement des formations à la désobéissance civile.

Se former à la désobéissance

Lors du Week-End  Antispé organisé par le Collectif Antispéciste, une de ces formation a été organisée et nous y avons posé notre micro.  Vous allez entrer au coeur de la réflexion et la vivre vous-même. Objectif : vous permettre demain de devenir plus impactant encore avec le minimum de risque pour vous ou votre groupe. Faire ou ne pas faire une action, la considérer comme violente ou non-violente, 4 points cardinaux qui permettent de se guider dans ses choix, de se projeter dans l'action, l'acceptable ou l'inacceptable dans un temps donné.

Dans cette première partie, les stagiaires guidé·x·ées par la formatrice Joy, se mettent en compréhension de leurs moteurs et de leurs engagements. Des expériences de pensées que nous suivons et dont nous comprenons étape après étape comment nous nous y prenons pour décider ou non d'une action.